Liberté
Liberté
Liberté
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Liberté

Un groupe, une identité
 
AccueilPortailDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
Nous sommes très heureux de vous compter parmi les membres et invités de ce forum... essayons de le faire progresser ensemble !


 

 Contes de Chine

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Gigi

Gigi


Date d'inscription : 12/02/2016
Age : 71
Localisation : France

Contes de Chine Empty
MessageSujet: Contes de Chine   Contes de Chine EmptySam 14 Mai - 13:46

Le miroir des fées célestes
conte de Chine

Avez-vous déjà entendu parler du palais de Brocart ? Mais si, bien sûr, c'est le palais des deux fées célestes qui tissent tout le long du jour, les nuages, pour l'empereur du Ciel. Vous vous tromperiez bien si vous les croyiez heureuses de leur sort car les deux fées s'ennuient à mourir dans leur palais. Un jour d'ailleurs, elles se sont sauvées. Écoutez plutôt...

Ce jour-là, c'était l'anniversaire de l'empereur du Ciel et tous ses serviteurs étaient occupés aux préparatifs d'un grand festin. Les employés célestes s'amusaient dans les salles impériales et la garde de la porte du Sud, celle par laquelle on descend sur la terre, buvait joyeusement à la santé de l'empereur et sombrait peu à peu dans une somnolence béate. Les deux fées célestes étaient restées seules.

Dans leur merveilleux palais, elles s'ennuyaient de vivre constamment dans la béatitude, de boire tous les jours du nectar et de tisser tous les jours un nuage en forme d'enclume et sept nuages blancs moutonneux. Leurs jours se ressemblaient comme un neuf ressemble à un autre neuf et nos deux fées s'ennuyaient, s'ennuyaient à mourir.

« Tu sais, petite sœur, » soupirait la plus jeune, « je préférerais m'en aller et descendre sur la terre plutôt que de continuer à m'ennuyer ici. Les hommes ne connaissent pas leur bonheur ! Tant de travail, et toujours du nouveau, ça me plairait tellement ! »

« A moi aussi, » continua l'aînée, « et si tu voyais leurs montagnes et leurs rivières qui serpentent ! Que c'est beau ! Rien de pareil dans ce palais ennuyeux. Et si nous nous sauvions ? »

Le chemin n'est pas long de la pensée à l'acte. Les deux fées célestes se mirent en route et, sur la pointe des pieds, tout doux, tout doux, elles se faufilèrent jusqu'à la porte du Sud qui conduisait à la terre. Les gardes dormaient profondément. Les deux jeunes filles se glissèrent dehors furtivement.

« Maintenant, petite sœur, » proposa la cadette, « nous allons nous séparer. Tu iras vers le Sud, et moi vers le Nord. Et lorsque nous aurons trouvé un être en détresse, nous resterons pour l'aider. »

Ainsi se séparèrent les deux fées. Et tout se passa comme l'avait dit la plus jeune. Toutes deux rencontrèrent deux vieilles femmes solitaires et usées et restèrent à les aider. Bientôt, elles perdirent leur teint transparent et devinrent toutes roses. Elles se plaisaient beaucoup sur la terre. Jamais plus elles ne pensaient au ciel.

Mais rien n'est éternel, hélas. Cent ans avaient passé sur la terre, cent ans, ce qui fait exactement sept jours au ciel. Les festivités avaient pris fin et l'empereur Céleste commença à chercher les deux jeunes filles. Mais en vain, elles étaient introuvables. « Où sont-elles donc passées, » gronda l'empereur. «Voilà un moment qu'il n'a pas plu et j'aurais besoin qu'on me tisse au plus vite un nuage d'orage. » Et l'empereur fit chercher les deux fées. Les serviteurs revinrent bientôt pour lui apprendre que la porte du Sud était ouverte et que les deux jeunes filles s'étaient probablement sauvées.

C'est un comble ! » s'écria l'empereur. «Qu'on me les ramène au plus vite ! Sinon, j'enverrai sur la terre une sécheresse abominable ! »

Alors les messagers célestes descendirent sur la terre à la recherche des deux fées. Ils les trouvèrent enfin. Mais les jeunes filles ne voulaient pas rentrer. Pourtant, il fallut bien se rendre ! Pouvait-on désobéir à un ordre de l'empereur du Ciel ? Tête baissée, les yeux pleins de larmes, les deux fées reprirent le chemin du ciel.

En arrivant devant la porte du Sud, la plus jeune dit :
«Petite sœur, je crois que je mourrai de regret si je ne peux plus regarder le monde en bas ! »

L'aînée hocha la tête en soupirant, puis elle dit :
«J'ai une idée. Jetons nos miroirs. Ainsi, quand nous regarderons en bas, nous y verrons se refléter le monde entier. »

Alors les deux jeunes filles sortirent leurs miroirs de leurs larges manches et les jetèrent en bas. Les miroirs descendirent en scintillant, ils tournoyèrent un instant avec de petits sifflements et tombèrent sur la terre où ils se transformèrent en deux lacs enchantés dont les eaux limpides reflétaient les montagnes, les forêts, les collines et les hommes. Et savez-vous où sont ces deux lacs ? L'un est en Chine, c'est le Grand Lac Occidental, et l'autre au Vietnam, à Hanoi.
Revenir en haut Aller en bas
Gigi

Gigi


Date d'inscription : 12/02/2016
Age : 71
Localisation : France

Contes de Chine Empty
MessageSujet: Re: Contes de Chine   Contes de Chine EmptySam 14 Mai - 13:54

Le rêve de Tao

Dans un petit village de Chine, pas très loin de le ville de Nankin, vivait un jeune homme du nom de Tao. Il était très pauvre mais malgré sa pauvreté, il était de nature généreuse et toujours prêt à aider son prochain. Personne ne s’adressait jamais à lui en vain.
Un jour, alors que le soleil brillait déjà très haut dans le ciel, Tao, qui dormait sur une paillasse à l’ombre d’un arbre, fut réveillé assez brutalement par un inconnu. Surpris, il ouvrit les yeux et vit devant lui un homme tout de gris vêtu.
"Réveille-toi, Tao", lui dit l’inconnu. "La reine t’attend ! "
"La reine ?", s’étonna Tao. "Mais je ne connais pas de reine !"
"Elle, en revanche, te connaît", poursuivit l’homme en gris, "Et elle m’a envoyé te chercher de toute urgence.Viens, suis-moi !"
"Mais qui êtes-vous donc ?", demanda Tao au messager. "Je ne vous ai jamais vu !"
L’inconnu haussa les épaules :
"A quoi cela pourrait-il t’avancer de m’avoir déjà vu et de savoir qui je suis ? La reine a besoin de ton aide. Tu. es bien Tao, celui qui ne refuse jamais son aide à personne ?"
Tao n’osa plus poser de question. Il replia rapidement sa paillasse et suivit l’inconnu.
Ils marchèrent un long moment et à l’instant où il croyait atteindre les dernières maisons du village, il découvrit devant lui une ville immense dont toutes les maisons, massées les unes contre les autres, présentaient une forme assez étrange, qui lui sembla vaguement familière.
L’inconnu pénétra dans l’une d’elles, plus vaste et somptueuse que les autres. Tao le suivit.
Ils arrivèrent dans une salle immense, où une femme de très belle était assise sur un trône majestueux. Elle portait dans les cheveux un diadème, qui scintillait de mille feux.
"Merci d’être venu" murmura-t-elle. "Mon royaume court un grand danger et tu es le seul à pouvoir le sauver."
Tao se courba dans un profond salut.
"Ce sera un honneur pour moi, Votre Majesté", balbutia-t-il.
"Je vais te présenter à ma fille" poursuivit la reine d’une voix douce. "Je considère tous mes sujets comme mes propres enfants, mais je tiens à ma fille bien plus qu’à moi-même."
Tao crut entendre des milliers de clochettes d’or, et une jeune fille, également très belle entra dans la pièce.
Son visage était pâle comme le lys et ses cheveux de jais coulaient en cascade le long de son dos. L’air infiniment triste, elle alla s’asseoir à côté de la reine, sur une chaise en or.
A peine venait-elle de s’installer qu’une dame de la cour entra, toute essoufflée en hurlant :
"Le Monstre ! Le Monstre !"
La reine se leva.
"Voilà le malheur dont je viens de te parler. je t’en supplie, Tao, aide ma fille. Elle a pour mission de reconstruire une capitale mais sans toi, jamais, elle n’y parviendra."
Tao, sans hésiter une seconde, prit la jeune fille par la main et, ensemble, ils quittèrent le palais discrètement.
Pendant des heures, ils coururent sans prendre le temps de retrouver leur souffle. Ils empruntèrent mille et une petites rues tortueuses et parvinrent finaleement dans le village de Tao. Là, ils purent souffler un peu.
"Comme il fait calme, ici", soupira Fleur de Lotus, car c’est ainsi que la jeune princesse s’appelait.
"Nous sommes loin de tout une danger, à présent, dit Tao".
"Où allons-nous bâtir la nouvelle capitale, demanda la princesse ?"
"Une capitale ?", demanda Tao, qui n’avait pas très bien compris lorsque la reine lui parlait dans son palais. "Mais je ne pourrai jamais construire une capitale. C’est impossible ! Je ne suis qu’un pauvre paysan. Je n’ai ni pouvoir ni argent."
La princesse le regarda et de grosses larmes roulèrent sur ses joues.
"Mais tu es pourtant bien Tao, celui qui est toujours prêt à aider son prochain", gémit-elle. "Toi seul est capable de le faire..."
"Non, je... ", s’apprêtait-il à dire lorsqu’il s’éveilla.
Il avait dû dormir longtemps, car le soleil se trouvait maintenant fort bas sur l’horizon. Bien qu’éveillé, Tao entendait encore la voix suppliante de Fleur de Lotus qui semblait s’éloigner.
En vérité, c’était un essaim d’abeilles. Elles semblaient perdues et tournaient en tous sens autour des fleurs du jardin.
"Pauvres bêtes", pensa Tao. "Elles n’ont pas de ruche ! Je vais leur en faire fabriquer une."
Et il se rendit immédiatement chez un charpentier.
Je me demande d’où peuvent bien venir toutes ces abeilles ?, pensa-t-il, lorsqu’il vit que les insectes acceptaient avec empressement leur nouveau refuge.
Il partit se promener dans le village. Arrivé à hauteur de la dernière maison, il découvrit dans un jardin une ruche abandonnée.
"J’ai trouvé des abeilles chez moi", dit-il à l’homme qui vivait là. "Ne sont-elles pas à vous ?"
"C’est possible", répondit l’homme.
"Elles ont dû fuir", ajouta-t-il en ôtant le couvercle de la ruche.
Comme il se penchait, il y découvrit un serpent :
"Oh ! Le monstre de mon rêve ... !", se dit-il.
De retour chez lui, Tao installa dans son jardin toute une série de belles ruches semblables. De tous les côtés des abeilles arrivèrent. Elles se mirent à butiner ses fleurs et lui offrirent tellement de miel en échange de sa protection que Tao, le généreux, devint bientôt riche.
Revenir en haut Aller en bas
Ninette

Ninette


Date d'inscription : 13/02/2016
Localisation : France

Contes de Chine Empty
MessageSujet: Re: Contes de Chine   Contes de Chine EmptyDim 15 Mai - 20:35

joli conte
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Contes de Chine Empty
MessageSujet: Re: Contes de Chine   Contes de Chine Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Contes de Chine
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Contes de Jacques Prévert

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Liberté :: Légendes-Mythes-Contes-
Sauter vers: